Depuis 2004, la Maison des Cultures du Monde organise chaque année, dans le cadre du Festival de l'Imaginaire, la Journée du patrimoine culturel immatériel.
Nous avons tou.te.s en tête des musiques, des chants, des danses, des contes, des jeux, des fêtes, des remèdes ou des techniques, que nous avons hérités de nos ascendants et que nous pratiquons toujours en les adaptant au gré des circonstances...
Lors de sa trente-deuxième session réunie à Paris en octobre 2003, la Conférence générale de l'Unesco adopte la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Sa ratification en janvier 2006 par un trentième État permet l'entrée en vigueur de cet instrument normatif et juridiquement contraignant, qui institue au niveau international une nouvelle catégorie de patrimoine.
Selon l'article 2 de la Convention de 2003, le patrimoine culturel immatériel (PCI) comprend « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ». Ce patrimoine vivant, transmis de génération en génération, « est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité ». Loin d'être figé, il est donc à la fois traditionnel et contemporain.
Ce patrimoine immatériel se manifeste notamment dans les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l'univers, ainsi que les savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel (article 2). La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été ratifiée par 180 États (au 27 juillet 2020), dont la France en 2006.
Genèse de la ConventionL'origine du texte remonte bien au-delà de 1972. Celui-ci répondait à la nécessité de redéfinir la notion de patrimoine pour intégrer les formes d'expression culturelles qui n'entrent pas dans le champ de la Convention dite du patrimoine mondial, adoptée par l'Unesco un peu plus de trente ans auparavant. De fait, les expressions relevant du patrimoine culturel immatériel ou PCI (on parle alors de folklore, de traditions ou de cultures populaires) ne sont pas couvertes par la convention de 1972, les aspects juridiques de la propriété intellectuelle collective n'ayant pas été résolus. Dès lors les initiatives, principalement des pays du Sud, vont se succéder afin d'assurer à ces expressions une forme de reconnaissance internationale et de protection.
En effet, le succès rencontré par la convention de 1972 (194 États parties) va renforcer l'identification du patrimoine à ses manifestations matérielles et notamment monumentales, dont témoigne la surreprésentation des pays du Nord sur la liste du patrimoine mondial : près de la moitié (48 %) des sites classés sont situés en Europe et en Amérique du Nord. Un tel déséquilibre entre les six grandes régions du monde qui fondent le système des Nations Unies engendre au sein de ce dernier une torsion géopolitique que visent à résorber le texte de 2003 et les mécanismes internationaux instaurés par celui-ci. |
- Consulter ou télécharger le texte de la Convention sur le site de l'UNESCO
- En savoir plus sur le site du ministère de la Culture
- Acheter ou télécharger l'ouvrage Patrimoine culturel immatériel et numérique (2016, Éditions L'Harmattan, Collection Humanités Numériques)
- Découvrez les numéros de la revue Intenationale de l'imaginaire (co-éditée avec Babel Actes-Sud) consacrés à ce thème :
Le patrimoine, oui, mais quel patrimoine ? (IDI n°27)
La patrimoine culturel immatériel : premières expériences en France (IDI n°25)
Le patrimoine culturel immatériel à la lumière de l'Extrême-Orient (IDI n°24)
Le patrimoine culturel immatériel : les enjeux, les problématiques, les pratiques (IDI n°17)
Mardi 28 et mercredi 29 novembre 2023 - Vitré, Centre Jacques Duhamel
Patrimoine culturel immatériel : cadres, enjeux et médiation Séminaire de formation PCI • 2023La traduction française de l’ouvrage issu du projet européen « Patrimoine culturel immatériel et musées » (ICH & Museums Project - IMP), dont la Maison des Cultures du Monde - Centre français du PCI a été l'opérateur français, vient d’être publiée en ligne.
Le projet européen « Patrimoine culturel immatériel et musées » (ICH & Museums Project - IMP), dont la Maison des Cultures du Monde - Centre français du PCI a été l'opérateur français, propose plusieurs ressources en ligne, fruits des recherches, rencontres et conférences qui se sont tenues entre 2017 et 2020 au Pays-Bas, en Italie, en Suisse, en Belgique et en France
La Maison des Cultures du Monde - CFPCI accompagne les acteurs publics et privés dans la mise en œuvre de démarches participatives autour du patrimoine immatériel. Le dispositif de formation est ouvert à toute collectivité ou structure désirant intégrer le PCI dans son projet de territoire.
Mardi 12 et mercredi 13 octobre 2021 - Vitré
Patrimoine culturel immatériel : cadres international et national, réseaux, territoires Séminaire de formation PCI • 2021Entre janvier et juin 2022, la Maison des Cultures du Monde - Centre français du patrimoine culturel immatériel et le lycée Bertrand d’Argentré de Vitré ont mené un projet de sensibilisation au patrimoine culturel immatériel. Retrouvez sur cette page la publication et la vidéo de restitution du projet.
Mardi 15 et mercredi 16 novembre 2022 - Vitré, Centre Jacques Duhamel
Patrimoine culturel immatériel : cadres international et national, réseaux, territoires Séminaire de formation PCI • 2022