Fougue et foi. Cri d’amour fou ou murmure d’absolue nostalgie. Joie folle des retrouvailles ou douleur infinie de la séparation… Le chant d’Asif Ali Khan nous saisit, nous emporte, nous submerge…
Chabname, Négar, Sofía. Trois femmes, trois artistes, trois voix. Elles sont nées en Afghanistan, en Iran ou dans le Sud-Liban. Elles vivent aujourd’hui à Paris mais ne cessent d’évoquer dans leurs œuvres des terres et des mémoires quittées.
Elles convoquent et conjuguent la poésie et le roman, le cinéma et la musique. L’imaginaire et la fiction sont pour elles des refuges, des exutoires. Un moyen de dire le passé, de vivre le présent et d’espérer des lendemains qui rechantent.
Au cœur de leurs œuvres, elles nous disent l’exil, bien sûr, les drames des pays meurtris, mais aussi la chaleur des mots, l’amour et l’érotisme, les combats et l’espoir.
« Désorientale » dit Negar Njavadi tandis que Chabname Zariab évoque avec émotion et tendresse son « pianiste afghan » et que Sofia Karampali Farhat libère les fragances du « zaatar »…
Chabname, Négar, Sofía… et les autres.
Bernard Magnier
Oeuvres :
Chabname Zariâb, Le Pianiste afghan, L’Aube, 2011
Négar Djavadi, Désorientale, Liana Levi, 2016
Négar Djavadi, Arène, Liana Levi, 2020
Négar Djavadi, La dernière place, Stock, 2023
Sofía Karámpali Farhat, Zaatar, Bruno Doucey, 2023