Le Festival de l'Imaginaire revient pour une nouvelle édition au Printemps ! Rencontres, musiques, danses : rendez-vous du 31 mai au 6 juin 2024 à Paris, Montreuil, Aubervilliers & Marseille pour fêter la diversité des formes d'expression artistique du monde entier !
Au-delà d’effets vocaux sophistiqués et émotionnels chers à la musique qawwalî et au Sufi Kalam actuels, Asif Ali Khan se consacre aussi au don du mot et de la parole pour provoquer l’état de grâce, amad. Formé par Nusrat Fateh Ali Khan, Asif Ali Khan excelle dans son interprétation du style Panjabi ang, popularisé en Europe par son maître. Né en 1973, élu Meilleur jeune qawwal pakistanais en 1999, Asif Ali Khan est pleinement appuyé par l'ensemble familial, mené par son père Manzoor Hussein, et rassemblant autour de lui six de ses frères. Fondé par son grand-père Mushtaq Ahmed, artiste de légende mieux connu sous le nom de Santoo Khan, l'ensemble Santoo Khan & Party a intégré très tôt le jeune Asif, dont les qualités vocales exceptionnelles, la pureté de sa diction, son éclatante créativité et surtout sa profonde sincérité de qawwal au service des soufis, le firent reconnaître très tôt par l’illustre Nusrat Fateh Ali Khan qui le prit sous son aile et en fit son disciple.
Le qawwalî, forme musicale soufie originaire du sous-continent indien dont le nom signifie littéralement « parole », s'est épanoui dans les régions du Pakistan, du nord de l'Inde et de certaines parties de l'Afghanistan. Profondément enraciné dans la tradition mystique de l'Islam, le qawwalî est bien plus qu'une simple performance musicale : c'est une expérience spirituelle qui cherche à élever l'âme et à tisser des liens avec le divin à travers la musique et la poésie. L'essence du qawwalî réside dans sa capacité à transcender les frontières linguistiques et culturelles, unifiant les croyants dans leur amour et leur dévotion envers le divin. Les chants, interprétés par les qawwals en persan, ourdou et arabe, sont soutenus par les rythmes hypnotiques des tablas et des dholaks, et souvent introduits par les mélodies de l’harmonium ou du sarangi. Les louanges au saint sont répétées comme une invocation par des chœurs à la fois déchirés et extatiques qui provoquent l’effet de tarab, cet état de perte de soi dans lequel même les sultans d’autrefois, sous l’emprise d’une telle force émotionnelle, se déchiraient les vêtements.
Durée 90'
En partenariat avec le Théâtre de la Ville - Sarah Bernhardt
Concert précédé d'une rencontre littéraire animée par Bernard Magnier