La Maison des Cultures du Monde présente « Le monde en berceuses », un projet collaboratif sur le territoire de Vitré Communauté. Première étape : la collecte des berceuses pour valoriser la diversité du territoire et participer à la connaissance d’un patrimoine immatériel.
Kong Nay est l'un des derniers grands bardes du Cambodge. Fidèle à la tradition, cet artiste renommé qui échappa par miracle au génocide perpétré par les Khmers rouges, raconte son histoire en s'accompagnant au luth populaire chapey. Il offre une vision critique et pleine d'humour du Cambodge contemporain dans un style musical que l'on a surnommé, à bon droit, le blues du Mékong.
Dans cet extrait issu du disque "Kong Nay. Un barde cambodgien. Chant et luth chapey" publié dans la collection INEDIT en 2003, le maître interprète librement une berceuse intitulée « Bom pet », soit les « Regrets de l’éléphant », chantée par nombre de mères cambodgiennes pour calmer ou endormir leur enfant.
Traduction des paroles
Oh toi, l'éléphant qui vagabondes, traînant tes flancs, plein de regrets…
Oh regrets de l'éléphant !
Toi qui te baguenaudes, balançant ta trompe, des poux plein les poils…
Oh regrets de l'éléphant !
Toi qui trembles des épaules et de tout le corps…