Les différentes disciplines relevant du champ du patrimoine culturel immatériel (PCI), tel que défini par la Convention adoptée par l'Unesco en 2003, sont enseignées depuis longtemps dans les Universités européennes. Ce deuxième séminaire européen du CFPCI propose de comparer la manière dont le PCI est pris en compte ou non dans les formations universitaires en Europe et ailleurs, en fonction des systèmes éducatifs, de l'appréhension différente de la notion de PCI et des politiques mises en œuvre dans les pays ayant ratifié la Convention. Certaines de ces formations, par leur dimension pratique, s'intéressent en outre directement à la « sauvegarde » - qui désigne selon la Convention l'ensemble des mesures visant à assurer la viabilité effective des pratiques et des expressions (identification, étude, documentation, transmission, valorisation...).
Plus récemment, le patrimoine culturel immatériel a émergé en tant que tel au sein de cursus en histoire, en ethnologie ou en arts, soit sous la forme de modules dédiés dans le cadre de formations classiques consacrées au patrimoine jusqu'ici conçu comme matériel, soit sous la forme de nouveaux masters explicitement fléchés « PCI ». Cette évolution témoigne, en même temps qu'elle y participe, de l'effervescence qui accompagne la ratification de plus en plus large de la Convention en Europe : mise en œuvre d'inventaires nationaux et de candidatures pour les Listes de l'UNESCO lui assurant une visibilité de plus en plus importante ; intérêt croissant des collectivités ; multiplication des projets de valorisation à des échelles diverses...
Si l'on ne peut que se réjouir de ces évolutions et de la prise en compte des spécificités du PCI dans les formations aux métiers du patrimoine, ces initiatives méritent toutefois d'ouvrir la réflexion. Quel est le contenu des enseignements : approche critique des nouveaux champs et modes de patrimonialisation ouverts par la Convention, modalités spécifiques d'inventaire ou de médiation des patrimoines vivants, usage des nouveaux médias et technologies pour la sauvegarde et la valorisation ? Quelle est la corrélation entre les compétences développées d'une part, les besoins qui émergent et seront vraisemblablement amenés à évoluer d'autre part ?
Cette mise en perspective permettra de comparer la manière dont le PCI est pris en compte ou non dans les formations universitaires en Europe et ailleurs, en fonction des systèmes éducatifs, de l'appréhension différente de la notion de patrimoine culturel immatériel et des politiques mises en œuvre dans les pays ayant ratifié la Convention. Dans le cadre de ce deuxième séminaire européen du CFPCI, les formations professionnalisantes ayant une dimension européenne seront privilégiées.
Ouvert au public sur inscription : info@cfpci.fr