Le Festival de l'Imaginaire revient pour une nouvelle édition au Printemps ! Rencontres, musiques, danses : rendez-vous du 31 mai au 6 juin 2024 à Paris, Montreuil, Aubervilliers & Marseille pour fêter la diversité des formes d'expression artistique du monde entier !
Première partie (19h) Firoozeh Raeesdana, Farnaz Modarresifar & Niloufar Mohseni
Shûr, c'est le début de la nuit,
Et ses Âvâz (modes secondaires) sont la suite de ce chemin
C'est le début de la création, l’effort, la recherche et l'envie.
C'est ainsi que les traités anciens définissent Shûr — dont la définition littéraire est la joie —, considéré comme la « mère » de tous les modes (âvâz) persans.
Le trio propose une interprétation personnelle fidèle au répertoire classique de la musique persane, les sons du santûr de Farnaz Modarresifar et du tombak de Niloufar Mohseni mettant parfaitement en valeur la poésie persane millénaire chantée par Firoozeh Raeesdana, qu'elle accompagne délicatement de son kamânche.
Cocktail
Seconde partie (20h30) Ensemble Moradi
L’ensemble Moradi est composé du maître Ali Akbar Moradi, un des plus grands joueurs de tanbûr, spécialiste de la musique et la culture des yârsâns — courant religieux kurde appelé également Ahl-e Haqq —, et de ses deux fils, Arash et Kourosh, musiciens de haut niveau ayant appris la musique dès leur plus jeune âge auprès de leur père et d’autres grands maîtres. Interprété par les trois membres de la famille Moradi, le tanbûr est sans doute le plus ancien des instruments à cordes de l’Iran et occupe une place centrale en tant qu'instrument sacré au sein de la communauté Ahl-e-Haqq.
Pour ce concert, la famille Moradi sera accompagnée par Mehdi Bagheri, l'un des plus célèbres joueurs de kamânche de sa génération. Ils interpréteront certains maqâms kurdes et de la musique classique persane.
Région d'Asie occidentale, le Kurdistan s'est caractérisé tout au long de son histoire par une grande diversité religieuse, les Kurdes s’étant notamment convertis à l’islam depuis le xvie siècle. La musique kurde s'inscrit dans un contexte géo-culturel qui privilégie très largement le principe modal. À la différence des traditions arabe orientale, turque ou persane, les Kurdes utilisent le terme maqâm dans un autre sens. En effet, la musique kurde utilise une seule échelle modale, à laquelle ils ne donnent pas de nom mais que leurs voisins ont tout naturellement appelée mode kurd (ou kurdi). Le terme maqâm est donc utilisé pour désigner des motifs mélodiques types, strictement répertoriés et auxquels sont associés des états émotionnels bien différenciés.