Leur remède à la solitude est le chant : celui du berger dans les champs ou de l’éleveur dans une cour de ferme. Dans un couple, c’est une sérénade, un madrigal ou un pasaje enivrant. En groupe ce sont les prières et les rosaires d’une veillée funèbre mais aussi les parrandos ou joropos, fêtes accompagnées de viande grillée et de vin, de poésie et de musique avec leurs contrapunteos où se mesurent les poètes improvisateurs, leurs corridos interminables qui relatent l’histoire épique des Llanos et, bien sûr, la danse, le jeu, le plaisir.
Le chant n’est pas seul, des instruments à cordes pincées l’accompagnent. Ces instruments d’origine espagnole ont été « llanérisés », ce sont le petit cuatro à quatre cordes et la harpe, arpa llanera. Les maracas, d’origine indigène, donnent le rythme. Les formes sont un amalgame d’apports multiples, valses et fandangos, ballades chantées, polyrythmies africaines et décimas espinelas (dizains).
Orlando « Cholo » Valderrama a entretenu dès l’enfance une passion pour l’élevage des chevaux, tout en apprenant les mélodies et leurs poèmes dans les bals et les fêtes villageoises. Poète, compositeur et interprète, reconnu comme l’un des plus grands « cantautores llaneros », il est parvenu aujourd’hui au rang de star en Colombie et au Venezuela. El Cholo s’entoure de jeunes musiciens de renom, qui participent avec lui à renouveler les traditions musicales des Llanos.
D’après Cachi Ortegon
llanero, auteur de certains poèmes chantés par
Cholo Valderrama.
1ère partie
19h00 Collectif Humazapas
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