Entre les Andes et la mer des Caraïbes s’étendent les Llanos, région de plaines et de savanes de Colombie dont les habitants, les Llaneros, sont les premiers cowboys des Amériques. Issus des peuplements indien, africain et andalou, les Llaneros revendiquent un lien fort à leur terre, à la nature et à la culture pastorale
En marge des grands poèmes épiques, lyriques ou religieux, un chanteur épique (shervand, pahlavân ou shergu) chante également des ghazals soufis en persan, chants d’amours possédant parfois une dimension mystique. Le shervandi demande une bonne maîtrise vocale et un registre étendu, la mémorisation d’un large répertoire poétique et mélodique, et une parfaite connaissance des modes zahirigs.
Le soroud (ou sorouz) est l’instrument par excellence de la musique savante baloutche ou shervandi. Instrument à cordes frottées, sans doute le plus identitaire et de forme singulière, il accompagne, complète, suit et parfois imite les mélodies et mélismes que le chanteurs exécute avec sa voix. Le tanbour (ou tanbourak) est un instrument à cordes pincées sans aucune frête. Il intervient pour l’accompagnement rythmique dont le jeu peut paraître simple, mais qui est en réalité très sophistiqué. Le binjou (ou benjou) est un instrument relativement moderne, issu de la culture indo-pakistanais, et qui a trouvé sa place dans la musique populaire du Baluchistan. C’est une petite cithare dont le musicien fait sonner les cordes à l’aide d’un plectre, tandis qu’il appuie de l’autre main sur une série de touches dont le clavier évoque celui d’une machine à écrire. Le doholak (ou dholak) est un petit tambour en tonneau à deux peaux, joué du Nepal, au Baluchistân iranien, en passant par le nord de l’Inde où il trouverait apparement ses origines.
D’après Hossein Rad et le CD Shervandi, Baloutch Epic Bards, Tehran Mahoor, 2017