Amérindienne des États-Unis, Maori de Polynésie, Kichwa d’Equateur, Shipibo du Pérou, Massai du Kenya, Khanty de Sibérie, Dayak d’Indonésie... Aujourd’hui, elles doivent encore se battre pour gagner leur place et le respect de leurs droits. Pourtant, ces femmes proposent des alternatives originales et nous montrent le chemin vers un monde plus solidaire et plus durable.
Les Berbères (ou Imazighen) sont l’une des populations les plus anciennes du Maroc. À travers les évolutions du pays, leurs traditions se sont toujours maintenues, et notamment celle des raïss. Ces troubadours chantent l’histoire des villages et délivrent des messages sur des sujets de société.
La raïssa Fatima Tabaamrant se considère comme la mère de tous les Amazighs. Avec plus de 200 poèmes à son actif, elle défend inlassablement depuis les années 90, à travers son engagement artistique et politique, la culture et les droits de ce peuple autochtone défavorisé et marginalisé. Parlementaire de 2011 à 2016, elle s'est notamment illustrée en posant une question en tamazight au parlement marocain, au sujet de l’enseignement de la langue dans les écoles du Maroc. L'artiste interpelle l’État avec des chansons sur le chômage des jeunes, la corruption ou la place des femmes. Chaque concert est un événement politique et artistique, où elle ne cesse de clamer les droits des femmes et leur aspiration à plus de liberté.
Concert précédé d'une table ronde en partenariat avec l'association En Terre Indigène, dans le cadre du 26e Festival de l'Imaginaire