La technique du kathak est unique. Elle se distingue par de brillantes variations de rythmes, par les ruptures brusques donnant un sens dramatique à la danse, par le travail des pieds, fort et subtil, contrastant avec la souplesse des bras et du buste.
La danse pure, non narrative, renforcée par le jeu des grelots de chevilles, constitue le cœur du Kathak. On trouve également des passages de danse narrative, plus douce, plus coulée, qui paraphrasent à travers des combinaisons de gestes et d’expressions du visage les épisodes de l’histoire de Krishna chantés par les musiciens.
À la fois expressif et virtuose, le kathak dégage plus que toute autre danse indienne une énergie et une spontanéité saisissantes. Un art complexe et savant dont l’apparente simplicité, une certaine évidence dans l’expression, vont droit au cœur et aux sens du spectateur.
À vingt neuf ans, Vidha Lal s’affirme comme la plus grande danseuse de kathak d’aujourd’hui. Formée au sein de la célèbre école de Jaipur, cette interprète exceptionnelle marie la grâce et la précision rythmique à une spontanéité touchante.
Pandit Mukesh Sharma est un joueur de sarod dont l’excellente réputation dépasse largement les frontières indiennes. Il accompagnera Vidha Lal pour son récital de kathak, une danse qui, plus que toute autre en Inde, nécessite une complicité absolue entre la danseuse et ses musiciens. En préambule, il donnera un concert de musique hindustani, cette musique de cour du nord de l’Inde pétrie d’influences perses.