L’année 2014 marque le 50e anniversaire du coup d’État militaire qui a renversé le gouvernement démocratique du président brésilien João Goulart et a été le début de vingt-et-une années de dictature militaire (1964-85). Les deux décennies suivantes ont été marquées par des restrictions drastiques des droits civiques ainsi que par la censure de la presse, du théâtre et du cinéma. La torture fut systématiquement utilisée pour réduire l’opposition au silence. L’État mit en place des mesures de « sécurité » qui causèrent la mort et la disparition de centaines d’opposants au régime.
Programme
Mercredi 11 juin
Séance d’ouverture, 17h-20h
Projection du film documentaire de Maria de Medeiros Les yeux de Bacuri (95 min, 2012) en présence de la réalisatrice (sous réserve)
Jeudi 12 juin
Matin : La nature du régime
Président de séance : James N. Green, Brown University
9h00 – João Roberto Martins Filho, Université fédérale de São Carlos
Adieu à la dictature militaire ?
9h30 – Elizabeth Cancelli, Université de São Paulo
L’Institut de recherches et d’études sociales (IPES) pendant le coup d’État militaire : ses ancrages théoriques et ses réseaux d’intellectuels
10h00 – Anthony W. Pereira, King’s College de Londres
État versus Régime pendant la dictature militaire brésilienne : retour sur l’origine des transformations politiques sous le pouvoir autoritaire
10h30 – Maria Celina D’Araujo, Université catholique de Rio de Janeiro
La place du Congrès national et le coup d’État militaire de 1964 : la démocratie libérale était-elle un problème institutionnel ?
11h00 – Débat
12h30 – Déjeuner
Après-midi : Production culturelle
Président de séance : Edgardo Manero, CNRS/EHESS
14h30 – Tânia Pellegrini, Université fédérale de São Carlos
Repenser la critique : culture et dictature cinquante ans après
15h00 – Marcos Napolitano, Université de São Paulo
Luttes culturelles et construction mémorielle à propos du régime militaire brésilien
15h30 – Severino João Albuquerque, Université du Wisconsin, Madison
Une « effervescence » douteuse : le théâtre brésilien pendant la période militaire
16h00 – Antoine Acker, Institut universitaire européen de Florence/Paris 3
Développementalisme et crise écologique : les nouvelles représentations de la nature dans le Brésil des militaires
16h30 – Dária Gorete Jaremtchuk, Université de São Paulo
Les manifestations artistiques d’opposition à la dictature brésilienne
17h00 – Débat
18h30 – Clôture de la journée
Vendredi 13 juin
Matin : Résistance et droits de l’homme
Présidente de séance : Mônica Raisa Schpun, EHESS
9h00 - Maud Chirio, Université de Marne-la-Vallée et Mariana Joffily, Université de l’État de Santa Catarina
Entre représentation de la violence d’État et espoir de justice : les listes de tortionnaires établies par les victimes de la répression (1978-1985)
9h30 – Janaína Teles, Université de São Paulo
Les dénonciations de tortures et de tortionnaires dans les prisons politiques brésiliennes
10h00 – Joana Maria Pedro, Université fédérale de Santa Catarina
La question du genre dans la clandestinité au Brésil (1960-1980) : usages et mémoires
10h30 – Bryan Pitts, Duke University
« Je veux élire mon président » : mobilisation populaire, classe politique et chute du régime militaire (1984-1985)
11h00 – Débat
12h30 – Déjeuner
Après-midi : Mémoire, héritage et perspectives comparéesPrésident de séance : Jean Hébrard, EHESS
14h30 – James N. Green, Brown University
Les États-Unis, le Brésil et le cône sud : pourquoi la vague de dictatures ?
15h00 – Edgardo Manero, CNRS/EHESS
Les nationalismes argentins face au régime militaire brésilien. Voisinage territorial, conflit idéologique et perception de la menace. Une question latino-américaine.
15h30 – Marcelo Torelly, Université de Brasília / Université d’Oxford
Le Droit et les héritages autoritaires dans le cône sud : des réponses nationales à la norme globale de la responsabilité individuelle
16h00 – Carla Simone Rodeghero, Université fédérale du Rio Grande do Sul
L’amnistie et ses significations, hier et aujourd’hui
16h30 – Nina Schneider, Université de Konstanz
« Ligne dure » et « modérés » : la recherche de nouvelles catégories pour les criminels et les collaborateurs, et ses conséquences
17h00 – Débat
18h30 – Clôture de la journée